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Une autre difficulté est à prendre en compte lorsque l’on construit un prévisionnel financier. C’est l’impact de la saisonnalité sur le niveau de trésorerie et le besoin en fonds de roulement. En effet, il n’est pas rare de voir les revenus d’exploitation se concentrer sur une ou deux saisons phares dans l’année.
Si ce phénomène n’est pas traité avec un peu de précision, cela peut engendrer des tensions financières. Par ailleurs, pour les entreprises qui ont des covenants à respecter, il est souvent crucial de maitriser son atterrissage bilanciel de fin d’exercice et notamment son BFR et son niveau d’endettement.
Prenons un exemple simple : un chiffre d’affaires plus important sur le dernier trimestre génère automatiquement des créances d’exploitation plus importantes à la clôture et donc alourdit le besoin de fonds de roulement et diminue la trésorerie disponible. Il est alors utile de se donner les moyens de maitriser au mieux ce phénomène en ayant des outils de pilotage adaptés.
Pour cela, il est nécessaire de produire un budget de trésorerie mensualisé.
Là encore, les banques et les fonds d’investissement se chargent généralement de réclamer ce document. Mais si l’entreprise peut s’autofinancer, il est plus rare qu’elle le produise car cela nécessite d’être plus précis dans ses calculs et notamment d’appliquer une saisonnalité par nature de revenu et de dépense. Rentrer dans ce niveau de détail rebute bon nombre de services financiers.
Néanmoins il n’est pas forcément nécessaire d’appliquer une saisonnalité différente pour chaque poste. L’expérience montre que quatre tables de saisonnalité pour les produits et quatre tables pour les charges sont amplement suffisantes.
Chaque nature de charge et de produit est rattachée à une de ces tables et ainsi la dimension saisonnière est prise en compte.
En matière de format, les budgets de trésorerie mensualisés sont très divers.
Prenons comme exemple, le budget de trésorerie du module « business plan » d’Opéra
Il a le mérite de suivre mois par mois les encaissements liés à l’apurement des créances passées, mais aussi les encaissements des créances à venir. Idem pour les décaissements en faisant la distinction également entre l’exploitation et le hors exploitation.
Ce qui est très utile avec cette fonctionnalité, c’est de pouvoir calculer un atterrissage de trésorerie chaque fin de mois et notamment sur les mois à forte activité afin d’anticiper les goulots d’étranglement éventuels et peut-être un besoin d’apport extérieur.
L’entreprise maitrise alors sa trésorerie de manière beaucoup plus fine et ainsi rassure ses partenaires financiers. Son prévisionnel financier gagne en crédibilité.